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Le multilinguisme au travail dans le contexte québécois de la francisation des entreprises, par Virginie Moffet et Pierre Bouchard


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4. Conclusion

En terminant, nous pouvons constater qu’en 2001, la plupart des travailleurs de langue maternelle française travaillent en français mais qu’il s’en trouve une proportion appréciable (52 %) qui travaillent aussi en anglais à Montréal. Les travailleurs de langue maternelle anglaise peuvent plus difficilement évoluer sur le marché du travail sans utiliser une seconde langue : 63 % d’entre eux travaillent en français tout en utilisant aussi l’anglais.

Les personnes de langue maternelle tierce, quant à elles, sont divisées entre l’utilisation du français et de l’anglais au travail. De plus, nous avons vu que les immigrants récents (1991-2001) utilisent moins le français que leurs prédécesseurs arrivés entre 1971 et 1990.

Le processus de francisation des entreprises en vigueur depuis près de 30 ans a porté fruit : le français est généralement plus présent et plus utilisé dans les entreprises certifiées que dans celles qui ne le sont pas. De plus, la quasi-totalité des travailleurs de langue maternelle française utilisent, à une fréquence ou à une autre, le français au travail. Toutefois, l’anglais se taille une place notable dans le milieu de travail montréalais, et ce, en raison non seulement des caractéristiques de l’entreprise (langue de la propriété, lieu du siège social) mais également de la mondialisation des échanges qui impose à différents secteurs de l’économie des contraintes qui rendent légitime, après près de 30 années d’application, la politique linguistique québécoise actuelle.

5. Références

BÉLAND, P. Les langues du travail dans la région de Montréal en 2001, Conseil supérieur de la langue française, Gouvernement du Québec, 2004.

BOUCHARD, P. Les enjeux de la francisation des entreprises au Québec (1977-1984), Coll. Langues et sociétés, Montréal, Office de la langue française, 1991.

COMITÉ INTERMINISTÉRIEL SUR LA SITUATION DELA LANGUE FRANÇAISE, Le français langue commune. Enjeu de la société québécoise, [Québec], ministère de la Culture et des Communications, [12], 1996.

CONSEIL DE LA LANGUE FRANÇAISE, Indicateurs de la langue du travail au Québec. Édition 1994, Québec, Conseil de la langue française, [4], 1995.

MARMEN, L., J.P. SEGUIN et C. JAWORSKI. Test du recensement national de 1998. Analyse des variables linguistiques, Statistique Canada : Miméo, 1999.

OFFICE QUÉBÉCOIS DE LA LANGUE FRANÇAISE.Les caractéristiques de la population du Québec : profil de tendances 1991-2001, Gouvernement du Québec, 2005.

OFFICE QUÉBÉCOIS DE LA LANGUE FRANÇAISE.Langue du travail : indicateurs relatifs à l’évolution de la population active et à l’utilisation des langues au travail en 2001, Gouvernement du Québec, 2006.

QUÉBEC (PROVINCE), MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATIONS. La politique québécoise de l’autoroute de l’information : Agir autrement, Québec, ministère de la Culture et des Communications, 1998.

RAYNAULD, A. et F. VAILLANCOURT. L’appartenance des entreprises : le cas du Québec en 1978, Dossiers du Conseil de la langue française, Études et recherches, no 19, Éditeur officiel du Québec, Québec, 1984.

VAILLANCOURT, F. ET L. VAILLANCOURT. La propriété des employeurs au Québec en 2003 selon le groupe d’appartenance linguistique, Conseil supérieur de la langue française, Québec, 2005.

Virginie Moffet
Pierre Bouchard
Office québécois de la langue française
Pierre.Bouchard@oqlf.gouv.qc.ca


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